COB: Collège Ostéopathique de Bordeaux


Par : Hélène DUSSION  −  Soutenu publiquement : Juin 2018 à Bordeaux  …  Mention «Très Bien »

college osteopathique bordeaux Carte visite ostéopathe Do Helene DUSSION Configuration anatomique, Fonctionnement de l'os frontal et Physiologie du lobe frontal

I.3. Configuration anatomique, fonctionnement de l'os frontal et physiologie du lobe frontal

Dans cette partie nous nous contenterons volontairement, pour ne pas surcharger cette étude, de ne décrire que l'os frontal ainsi que le lobe frontal. Il est bien évident que certaines structures comme la symphyse sphéno-basilaire (S.S.B) et donc plus précisément l'anatomie et la physiologie des os sphénoïde et occipitaux doivent être connus.

I.3.1. Configuration anatomique de l'os frontal

I.3.1.1. Ostéogenèse

Le frontal se développe à partir de deux centres d'ossification membraneuse, qui apparaissent entre le 40ième et 50ième jours de vie intra-utérine. Ils correspondent aux deux bosses frontales. Se rajoutent deux points d'ossification cartilagineuse pour l'épine frontale, qui se forment à la partie antéro-supérieur du cartilage, qui est à l'origine de la lame perpendiculaire de l'éthmoïde. Il y aurait selon les ouvrages, un autre point d'ossification légèrement en dessous du point qui occupera plus tard la poulie de réflexion du muscle grand oblique ainsi qu'un autre point d'ossification au niveau de la zone articulaire avec la grande aile du sphénoïde. La suture métopique s'ossifie vers l'âge de 6 ans, bien que chez certains sujets elle persiste toute la vie. D'un point de vue ostéopathique, l'os frontal est tout de même considéré comme formé de deux os, car il persiste toujours une certaine flexibilité entre les deux parties. Les sinus frontaux apparaissent vers l'âge de 6 ans, l'épine frontale à 12 ans.

Anatomie de l'os frontal



Schéma 1 : Face antérieure os frontal

os frontal vue anterieure

Schéma 2 : Face inférieure os frontal

os frontal vue inferieure

I.3.1.3. Mécanisme de mobilité de l'os frontal


Schéma de la mobilité du Frontal

I.3.2. Le lobe frontal et sa physiologie

I.3.2.1. Généralités

Le lobe frontal est le lobe le plus volumineux du cerveau (environ 1/3 du manteau cortical). Il comporte le cortex moteur primaire et de nombreuses zones associatives efférentes (cortex pré-moteur et aire de Broca) et afférentes (le lobe frontal reçoit des afférences de pratiquement toutes les autres structures corticales et sous-corticales).

Il a un rôle spécifique sur le langage par la présence de l'aire de Broca située dans sa partie postérieure et basse, au niveau de la coronale gauche, il a aussi un rôle moteur important, démontré par la présence de l'homonculus moteur dans la partie frontale de la scissure fronto-pariétale dont 80% de fibres des faisceaux sont destinées au côté controlatéral. Le lobe frontal est le lieu d'expression des processus cognitifs complexes car il contrôle et organise le comportement vers un but. Il coordonne donc l'attention, la mémoire, le langage, les perceptions, les fonctions motrices et les fonctions limbiques et peut être considéré comme le moteur et le centre des fonctions exécutives d'anticipation des événements, la sélection entre plusieurs solutions pour arriver à un effet, la planification, le contrôle et l'évaluation de l'effet d'une action par feedback. Le lobe frontal a également un rôle spécifique de contrôle et de sélection du comportement social.

Traditionnellement on exclut des syndromes frontaux les troubles consécutifs à des lésions des aires motrices ou de Broca. Les nombreuses connexions du lobe frontal expliquent son rôle dans l'intégration des données sensorielles pertinentes, la coordination de différentes activités instrumentales spécifiques (motrices, langage, mémoire, activités visio-spatiales, etc.) et dans ce que l'on appelle les fonctions cognitives exécutives (les capacités de planification, d'anticipation et de surveillance). Les lésions frontales se traduisent donc par un certain degré de désorganisation des activités instrumentales spécifiques, mais surtout par les conséquences éventuelles de l'altération des fonctions exécutives sur les comportements élaborés.

Dans l'autisme, l'hypothèse d'un trouble des fonctions exécutives a été évoquée, des similitudes entre les comportements répétitifs et stéréotypés des autistes et les conditions des patients ayant des lésions du cortex frontal avaient été notées. Le cortex préfrontal est relié aux régions associatives visuelles et auditives des régions postérieures du cerveau. Il assure l'intégration des informations issues des cortex associatifs, et contrôle les flux d'informations conduisant de la perception à l'action. Un dysfonctionnement de cette région ou une rupture des connexions avec les autres aires cérébrales peut entraîner divers déficits, tels que des troubles du contrôle de l'action et de la pensée, de la modulation et de l'intégration des perceptions, de la régulation des émotions, ainsi qu'une hyperactivité et une hypersensibilité sensorielle.

I.3.2.2. Physiologie du lobe frontal

Les différentes fonctions du lobe frontal touche:

Une lésion du lobe frontal peut entrainer un syndrome frontal
Lors d'une lésion du lobe frontal, différents troubles peuvent se manifester tels que des troubles comportementaux et des troubles cognitifs.
Les troubles comportementaux peuvent s'exprimer par une hypoactivité globale qui se manifeste par une aboulie, une apathie, une aspontanéité ou à l'opposé par une hyperactivité globale avec distractibilité, impulsivité, désinhibition. D'autres signes peuvent apparaitre tels que des persévérations ou des comportements stéréotypés.
Les troubles cognitifs peuvent se manifester par un délai lors de l'initiation de l'action, une diminution de la flexibilité conceptuelle, des difficultés à la mémorisation et à la planification, des troubles des fonctions exécutives, des difficultés à anticiper des évènements, trouver des solutions pour arriver à un but, résoudre un problème, évaluer l'effet d'une action mais aussi par des troubles du comportement (social, alimentaire, sexuel, affectif) et un réflexe d'agrippement.

Eléménts du syndrome frontal

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